D’abord il chuchote à mon oreille, vibre dans ma bouche pour que ma voix l’expulse plusieurs fois avec délectation puis du bout de mon doigt, en volute ou en bâtons je le dessine dans les airs enfin il se fait matière et trouve sa résonance dans le décor urbain.
Toutes mes interventions ont le même point d’origine : LE MOT Un mot qui m’interpelle pour son sens ou sa sonorité, la façon de l’avoir « en bouche », de le rouler sous la langue. Il m’obsède presque parfois. Puis s’organise la transformation du mot en matière, en cri, en écrit.